L’allaitement à la maternité

Vous attendez un bébé et vous souhaitez l’allaiter au sein. Mais vous vous posez beaucoup de questions !…

 

L’allaitement maternel permet d’établir un lien privilégié entre la mère et l’enfant. C’est un geste naturel et toutes les femmes peuvent le faire.
Mais avant de parler de l’allaitement des premiers jours, il est important de parler du rythme du nouveau-né.

 

Après une première tétée, le plus souvent juste après la naissance, le bébé dort pendant quelques heures. Lorsque celui-ci se réveille, il demande à téter souvent, ne voulant pas être posé dans son berceau, ce qui peut étonner la maman. Elle s’attend souvent à voir un enfant qui va manger toutes les trois heures et dormir tranquillement dans son lit le reste du temps.

 

Le nouveau-né a en effet tout un travail de succion à faire pendant les premiers jours pour :

  • Eviter la déshydratation
    Lui qui vient d’un milieu aquatique, nourri en continu par le biais du cordon ombilical et qui se retrouve dans un milieu sec, sans aucun apport depuis la section du cordon et avec peu de réserves…
  • Eviter l’hypoglycémie
    Lui qui mangeait tout le temps et qui en plus nait avec un estomac de la taille d’une noisette…
  • Eviter l’infection
    Lui qui se colonise à la naissance avec des milliards de microbes (vaginaux, anaux, cutanés, respiratoires…) alors que son système immunitaire est si immature…
  • Apprendre à téter
    Lui qui naît avec le réflexe de succion mais qui ne sait pas téter un sein humain…
    L’apprentissage est plus facile les premiers jours tant que les seins de sa maman sont mous.
    Ensuite la transformation progressive du premier lait (appelé colostrum), parfaitement adapté à un bébé de moins de trois jours en quantité et en qualité, en un lait plus abondant et d’une autre composition est souvent liée à une tension qui peut rendre la succion plus difficile pour le bébé qui n’est pas encore un professionnel !
  • Donner des contractions
    A sa mère qui sécrète au moment de la tétée les hormones de l’allaitement : une qui fabrique le lait (la prolactine) et une qui fait contracter l’intérieur du sein (l’ocytocine) mais aussi l’utérus, ce qui va aider à la remise en place de celui-ci plus rapidement.
  • Mettre en route l’allaitement
    Le colostrum est disponible dès le cinquième mois de grossesse (en cas d’accouchement prématuré) mais il faut que les seins soient stimulés suffisamment pour que l’allaitement se mette en route correctement (par le bébé, le massage aréolaire, le tire-lait…)
  • Eviter l’engorgement du sein
    Chez la maman, surtout la nuit du 2ème et 3ème jour (appelée aussi « nuit de la java ») au moment de la transformation de la composition et de la quantité du lait.
  • Se rassurer
    En retrouvant sa maman, lui qui n’a jamais été posé pendant toute la grossesse : l’allaitement au sein n’est pas que de la nourriture mais de l’humain, de l’odeur, de la douceur et tant de bonnes choses dans ce monde difficile !

 

Bien sûr, avec toutes ces tétées, il est important que le bébé tète correctement et dans une position confortable pour le bébé et la maman. La préparation du sein par le massage aréolaire est intéressante pour le bébé et la maman. Il faut tout de même rappeler qu’avec un bébé qui n’a jamais tété le sein et une maman qui n’a jamais allaité (en tout cas avec ce bébé-là), les premiers jours sont souvent assez difficiles : fatigues, mamelons sensibles, stress, chute des hormones, repères habituels perdus…

Mamans, n’hésitez pas à demander de l’aide…et n’exigez ni du bébé ni de vous-même d’être des pros tout de suite…cela va venir…il faut juste un peu de patience !

 

Laurette, sage-femme et Conseillère en allaitement IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant)
Consultation sur rendez-vous au 04 72 16 86 68

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